Données semi-structurées

Les données semi-structurées constituent une forme hybride entre données structurées et non structurées. Elles contiennent une organisation implicite mais souple, permettant une certaine lisibilité tout en conservant une flexibilité d’interprétation.

Qu’est-ce que les données semi-structurées ?

Les données semi-structurées désignent des informations qui ne respectent pas le modèle rigide des bases de données relationnelles, mais qui présentent tout de même une structure explicite facilitant leur traitement. Contrairement aux données structurées qui suivent des colonnes et des lignes bien définies, les données semi-structurées utilisent des balises, des paires clé-valeur ou des hiérarchies pour décrire leur contenu. On les retrouve notamment dans les fichiers XML, JSON, ou dans certains flux d’échanges comme les messages EDI ou les emails avec en-têtes. Ce type de données est particulièrement courant dans les environnements web, les systèmes d’intégration, ou les échanges entre applications.

Quels sont les exemples fréquents de données semi-structurées ?

Les données semi-structurées sont omniprésentes dans les systèmes d'information modernes. Voici quelques formats et sources typiques qu’il convient d’identifier.

On peut notamment citer :

  • Les fichiers JSON : utilisés massivement dans les échanges entre applications web, les API ou les systèmes NoSQL, ils organisent l’information sous forme de paires clé-valeur.
  • Les fichiers XML : anciens mais encore très présents dans certains flux métiers, ils décrivent des objets et leurs propriétés via une hiérarchie de balises.
  • Les documents YAML : souvent utilisés dans les fichiers de configuration, notamment dans les déploiements DevOps, pour décrire des structures complexes.
  • Les emails : ils combinent un corps de texte libre (non structuré) avec des métadonnées organisées comme l’expéditeur, la date, l’objet.
  • Les logs d’application : certains journaux sont semi-structurés, avec des enregistrements de type clé-valeur, facilitant leur analyse automatique.

Ces formats permettent à la fois une grande flexibilité et une interopérabilité accrue entre systèmes.

Quels sont les avantages des données semi-structurées ?

L’utilisation des données semi-structurées présente plusieurs bénéfices pour les organisations, notamment dans des contextes hybrides ou peu formalisés.

Voici les principaux apports à retenir :

  • Faciliter les échanges entre systèmes hétérogènes : leur souplesse structurelle permet de connecter facilement des logiciels ou services qui ne partagent pas les mêmes bases de données.
  • Offrir une meilleure lisibilité humaine : contrairement aux bases relationnelles classiques, les formats comme JSON ou YAML sont lisibles à l’œil nu et facilement modifiables.
  • Simplifier les intégrations cloud : les données semi-structurées s’adaptent particulièrement bien aux environnements SaaS, aux pipelines ETL/ELT et aux stockages de type NoSQL.
  • Permettre une modélisation flexible : il est possible d’ajouter, retirer ou réorganiser des champs sans casser la structure globale, ce qui est précieux dans des contextes évolutifs.
  • Réduire les coûts d’ingestion : dans certains systèmes analytiques ou de data lake, elles peuvent être intégrées sans transformation lourde ni schéma figé.

Ces caractéristiques en font un excellent compromis entre structuration et agilité dans les architectures modernes.

Quels défis posent les données semi-structurées ?

Malgré leurs atouts, les données semi-structurées présentent également des limites qui nécessitent d’adapter les outils et pratiques de gouvernance.

Parmi les défis les plus notables, on retrouve :

  • La complexité de normalisation : l’absence de schéma strict peut engendrer des incohérences ou des formats légèrement différents d’un fichier à l’autre.
  • La difficulté d’indexation : certaines bases de données ont besoin d’extensions ou de transformations spécifiques pour indexer efficacement ces formats.
  • Le besoin d’outils spécialisés : leur analyse exige souvent des moteurs compatibles (ex : MongoDB, ElasticSearch, Apache Drill) ou des langages de requêtage adaptés (ex : JSONPath, XPath).
  • La gestion des versions : lorsque le format évolue, il devient difficile d’assurer la rétrocompatibilité sans mécanismes précis de validation.
  • Les enjeux de qualité des données : l’absence de contraintes fortes augmente le risque de valeurs mal renseignées, mal formées ou partiellement absentes.

Ces enjeux appellent une gouvernance adaptée pour tirer pleinement parti de leur potentiel.

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