Les règles de gestion sont des instructions formelles qui définissent comment les données doivent être traitées dans un système ou un processus métier. Elles encadrent la manière dont les informations sont validées, calculées, contrôlées, ou utilisées au sein d’une organisation.
Une règle de gestion est une consigne explicite qui traduit une politique métier, une contrainte opérationnelle ou une logique de fonctionnement. Elle permet de cadrer l’utilisation des données, en garantissant leur cohérence avec les besoins métiers et les processus internes. Ces règles peuvent être intégrées dans un système d’information (par exemple, une validation automatique dans un ERP) ou appliquées manuellement dans les procédures opérationnelles.
Elles sont essentielles dans les projets de transformation numérique, la modélisation des processus, l’architecture des données ou le développement de systèmes automatisés. Leur formalisation permet de réduire les erreurs, d’aligner les pratiques entre départements, et de fiabiliser les décisions.
À quoi servent les règles de gestion ?
Les règles de gestion jouent un rôle central dans la qualité et l’intégrité des données. Elles assurent que les données circulent, évoluent et sont utilisées conformément aux objectifs métier.
Voici les principales finalités des règles de gestion :
Garantir la qualité des données : cela permet de filtrer les valeurs incohérentes, les doublons ou les formats invalides lors de l’entrée ou de la transformation des données.
Automatiser les contrôles métier : cela évite aux équipes de vérifier manuellement des conditions ou des seuils (ex. un âge minimal, une date obligatoire, un plafond budgétaire).
Encadrer les calculs et agrégations : cela assure que les indicateurs sont calculés de manière homogène (par exemple, le chiffre d’affaires doit toujours exclure la TVA).
Appliquer les règles d’éligibilité ou d’autorisation : cela permet de restreindre ou déclencher certaines actions selon des critères définis (ex. un client VIP bénéficie d’une remise, un collaborateur ne peut valider qu’un certain type de dépense).
Harmoniser les processus : cela garantit que les différents outils, équipes ou systèmes appliquent la même logique métier.
Une entreprise sans règles de gestion explicites risque une multiplication des exceptions, des erreurs humaines, des écarts entre services ou des décisions non justifiées.
Quels types de règles de gestion peut-on formaliser ?
Il existe différents types de règles de gestion, en fonction de leur objectif et de leur niveau d’automatisation. Elles peuvent être documentées dans un dictionnaire métier, intégrées dans des outils ou traduites en expressions algorithmiques.
Voici quelques exemples représentatifs :
Règles de validation : elles imposent des conditions à respecter avant de valider une donnée (ex. un champ obligatoire, une date postérieure à aujourd’hui).
Règles de calcul : elles définissent la méthode de calcul d’un indicateur ou d’une variable (ex. marge = prix de vente - coût d’achat).
Règles de dérivation : elles permettent de créer une nouvelle donnée à partir de données existantes (ex. segment client déterminé à partir du chiffre d’affaires).
Règles d’alerte : elles déclenchent une notification ou une action en cas de dépassement de seuil (ex. stock inférieur à 10 unités).
Règles d’habilitation ou d’accès : elles précisent qui peut faire quoi selon son profil, son rôle ou sa localisation.
Règles de priorité : elles servent à trancher entre plusieurs scénarios ou décisions (ex. priorité au canal le plus rapide ou au fournisseur le moins cher).
Chaque règle doit être claire, testable, et partagée entre les parties prenantes.
Comment bien gérer ses règles de gestion ?
La gestion des règles de gestion ne se limite pas à leur écriture. Elle implique un cycle de vie structuré et une gouvernance adaptée, notamment dans les organisations complexes.
Voici les bonnes pratiques à mettre en place :
Formaliser les règles dans un référentiel partagé : cela facilite leur compréhension par tous les acteurs (MOA, MOE, métiers, data…).
Associer chaque règle à un responsable : cela permet de gérer les évolutions, les exceptions ou les arbitrages.
Mettre en place un processus de validation des règles : cela garantit que chaque règle est alignée sur la stratégie et les contraintes métier.
Versionner les règles : cela permet de tracer les modifications et de revenir à une version antérieure si nécessaire.
Tester les règles dans des environnements de pré production : cela permet de valider leur impact avant déploiement.
Suivre l’impact des règles sur les processus métiers : cela permet d’identifier les règles trop strictes, inefficaces ou obsolètes.
Une gestion rigoureuse des règles de gestion permet d’éviter les incohérences et de faire évoluer les systèmes en toute confiance.
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