DATA GOUVERNANCE
16/9/2025
Data catalog Photo de Assia El Omari
Assia El Omari
Chef de projet Marketing

Qu’est-ce qu’un Data Catalog et pourquoi le mettre en place tôt ?

Les entreprises collectent aujourd’hui plus de données qu’elles n’en ont jamais eues, mais passent encore trop de temps à les chercher, les comprendre et les fiabiliser avant de pouvoir les utiliser. C’est là qu’intervient le Data Catalog : un registre centralisé qui liste vos actifs de données, les décrit et fournit le contexte nécessaire pour les exploiter en toute confiance.

Un Data Catalog n’est pas un gadget ni un tableau Excel amélioré : c’est la colonne vertébrale de votre gouvernance data. Il vous dit ce que vous possédez, d’où ça vient, qui en est responsable et dans quel cadre l’utiliser. Sans lui, le risque est simple : décisions prises sur des données incohérentes, projets ralentis par des recherches interminables et, à la longue, une perte de confiance dans vos propres indicateurs – ce qui n’est jamais bon pour avancer vers une entreprise vraiment data-driven.

En pratique, un Data Catalog sert aussi de point de rencontre entre métiers et IT. Il devient le lieu où les définitions sont partagées, où les données sont certifiées et où chacun peut savoir si le jeu de données qu’il s’apprête à utiliser est fiable. C’est ce qui permet de transformer une masse de données en un véritable actif stratégique, sur lequel les décisions reposent sans hésitation.

Pourquoi mettre en place un Data Catalog dès vos premiers projets ? 

Construire les fondations avant que la maison ne soit trop grande

Mettre en place un Data Catalog dès les premiers projets, c’est documenter les données dès leur création plutôt que d’attendre que le volume devienne ingérable. Plus on attend, plus les systèmes se multiplient, les définitions se dispersent et le contexte se perd. Démarrer tôt permet de garder la trace de qui a produit la donnée, pour quel usage et selon quelles règles, sans devoir reconstituer l’historique plusieurs années après.

💡 Constat

Selon Gartner, 60 % du temps d’un data analyst est consacré à chercher et préparer les données plutôt qu’à les analyser. Commencer tôt permet de réduire cette charge et de capitaliser sur chaque nouveau projet.

Notre approche : via son audit data, Limpida identifie vos sources, vos processus et vos besoins prioritaires pour bâtir un socle documentaire simple et évolutif dès les premiers projets.

Cette approche réduit la dette documentaire et évite un projet de rattrapage lourd et coûteux où il faut inventorier des milliers de tables, dont une partie n’est même plus utilisée. L’effort est réparti dans le temps, le catalogue reste à jour et la maintenance devient plus simple.

Elle permet aussi d’éviter les définitions contradictoires : dès les premiers tableaux de bord, le Data Catalog devient le référentiel commun qui aligne les équipes et limite les débats interminables sur “le bon chiffre”.

Enfin, la traçabilité est assurée dès le départ, ce qui facilite l’identification des problèmes de qualité et leur résolution. En impliquant les équipes tôt, vous installez une culture de la donnée durable, où documenter et certifier devient un réflexe plutôt qu’une corvée.

Aligner tout le monde autour d’un langage commun

Un Data Catalog bien conçu définit clairement chaque indicateur et chaque jeu de données. Chaque terme, chaque KPI, chaque table est accompagné d’une définition précise et d’un propriétaire identifié. Cela permet à l’ensemble de l’entreprise de parler le même langage, que l’on soit côté IT, finance, marketing ou opérations.

📊 Chiffre clé

Les entreprises qui disposent d’un langage de données commun réduisent de 20 à 30 % le temps passé en réunions de clarification sur les KPI (source McKinsey).

Notre accompagnement : grâce à son expertise en gouvernance data, Limpida anime des ateliers métiers/IT pour co-construire votre glossaire et vos définitions KPI afin de créer un langage commun durable.

Cet alignement réduit considérablement les débats interminables sur l’interprétation des indicateurs — comme le fameux “votre CA inclut-il les remises ou pas ?”. Les décisions se basent sur une version unique et validée de la vérité, plutôt que sur des interprétations locales ou des fichiers Excel divergents.

Enfin, cette cohérence crée de la confiance. Les équipes savent que les chiffres qu’elles utilisent dans leurs tableaux de bord sont justes, qu’ils ont été validés et qu’ils reposent sur les mêmes règles métier partout dans l’organisation. Moins de temps passé à vérifier les données, plus de temps pour les analyser et agir.

Réduire les risques de non-conformité

La conformité réglementaire n’est pas une option, et elle n’attend pas que vos données soient bien rangées. Entre RGPD, protection des données personnelles et obligations sectorielles, mieux vaut savoir précisément quelles données sont collectées, où elles sont stockées et qui y a accès — sous peine de découvrir un jour que votre DSI est devenu détective à temps plein.

Un Data Catalog facilite cette maîtrise en offrant une cartographie complète des données sensibles et en documentant leur cycle de vie. Les équipes peuvent identifier rapidement les sources contenant des informations personnelles, appliquer les règles de conservation adaptées et contrôler les droits d’accès sans avoir à lancer une chasse au trésor dans tous les systèmes.

Lors d’un audit ou d’une demande de régulateur, le catalogue devient votre meilleur allié : il permet de montrer que les données sont bien gérées, que leur utilisation est conforme et que les processus de suppression ou d’anonymisation sont déjà en place.

En centralisant la documentation et en rendant l’information accessible, le Data Catalog évite les erreurs coûteuses et les sueurs froides de dernière minute. Une bonne gouvernance en amont vaut mieux qu’une sanction en aval !

Gagner en vitesse sur les projets

Un Data Catalog bien alimenté permet aux équipes de trouver rapidement les données dont elles ont besoin, sans multiplier les échanges de mails ou les réunions pour savoir “où se cache ce fameux fichier”. Les données étant documentées, qualifiées et facilement accessibles, les projets démarrent plus vite et avancent avec moins de blocages.

Cette centralisation réduit les temps de recherche et limite les dépendances vis-à-vis des équipes techniques. Les analystes et les métiers peuvent identifier les jeux de données disponibles, comprendre leur signification et les utiliser sans attendre qu’un collègue de la DSI leur confirme qu’ils sont bien les bons.

En réduisant les allers-retours et les incertitudes, le Data Catalog permet de concentrer l’énergie sur la production de valeur plutôt que sur la chasse aux informations. C’est un peu comme remplacer une carte griffonnée à la main par un GPS : on arrive plus vite à destination, avec beaucoup moins de détours.

🚀 Impact mesuré

Nos clients constatent en moyenne 30 à 50 % de réduction du temps de démarrage de leurs projets data après mise en place d’un catalogue.

Notre solution : avec ses offres de pilotage et optimisation BI, Limpida met en œuvre un pilote concret, configure les connecteurs et forme vos équipes pour accélérer l’adoption et maximiser le ROI dès les premiers mois.

Ce que fait concrètement un Data Catalog

Un Data Catalog n’est pas une simple base où l’on stocke des métadonnées. C’est un véritable hub d’information qui rassemble, décrit et connecte l’ensemble de vos données pour les rendre compréhensibles et utilisables par tous. Il joue le rôle de point d’entrée unique vers votre patrimoine data et facilite le travail de toutes les équipes, des analystes aux métiers.

Concrètement, un bon Data Catalog :

  • Centralise les métadonnées de toutes vos sources : il connecte vos ERP, CRM, data lakes, fichiers partagés et APIs pour en extraire les métadonnées et les tenir à jour automatiquement. Vous obtenez une vision complète et actualisée de votre patrimoine de données sans travail manuel fastidieux.
  • Décrit chaque objet de données : chaque table, colonne, rapport ou pipeline est accompagné d’une définition métier, d’un propriétaire identifié, d’un niveau de sensibilité et d’un historique des transformations. Ce contexte permet de comprendre immédiatement à quoi sert la donnée et de l’utiliser en toute confiance.
  • Permet des recherches puissantes : un moteur de recherche interne permet de trouver les données par nom technique, mot-clé, domaine fonctionnel, propriétaire, niveau de sensibilité ou tag métier. Vous accédez en quelques clics aux informations dont vous avez besoin, sans fouiller des répertoires ni dépendre d’emails de confirmation.
  • Trace l’origine et les transformations (data lineage) : le catalogue suit le cheminement complet de chaque donnée, de sa source jusqu’à son utilisation dans un tableau de bord ou un rapport. Cette visibilité permet d’anticiper l’impact d’un changement et d’éviter qu’une modification casse un indicateur critique.
  • Offre un glossaire métier : les termes utilisés par les équipes métiers sont reliés aux objets techniques pour créer un langage commun. Vous pouvez partir d’une question comme “nombre de clients actifs” et remonter directement à la table ou la vue correspondante, sans ambiguïté.
  • Facilite la collaboration : les utilisateurs peuvent commenter, certifier, valider ou suggérer des mises à jour directement dans le catalogue. Cela formalise la gouvernance et évite que l’information se perde dans des échanges d’emails.
  • Assure la qualité des données : grâce au profilage, le catalogue évalue la complétude, la fraîcheur et la cohérence des données. Les anomalies sont détectées tôt, avant qu’elles n’impactent les analyses ou les décisions stratégiques.

Le Data Catalog agit comme un véritable “Google interne” pour vos données. Il ne se contente pas de les lister : il les indexe, les contextualise et les rend compréhensibles pour tout le monde, qu’on soit analyste, métier ou IT. Contrairement à un moteur de recherche classique, il applique les règles de sécurité et de gouvernance de votre organisation, garantissant que chacun ne voit que ce qu’il est autorisé à voir. Et surtout, il le fait sans publicité, sans données parasites et avec une précision qui évite de passer des heures à trier les résultats pour trouver la bonne information.

🗣️ Ce que disent nos consultants

“Beaucoup d’entreprises sous-estiment la phase de préparation. La mise en place d’un Data Catalog ne consiste pas seulement à installer un outil : c’est un projet de transformation qui implique les métiers, l’IT et la gouvernance. Plus le cadrage est clair et partagé, plus l’adoption est rapide et pérenne.”
– Consultant Data Governance, Limpida

Mettre en place un Data Catalog : une approche pragmatique 

Cadrer avant d’agir

Avant de se lancer, il est essentiel de savoir pourquoi vous mettez en place un Data Catalog. Définissez des objectifs précis : aligner les équipes sur un langage commun, sécuriser la conformité réglementaire ou encore accélérer la mise à disposition de données pour les projets. Déterminez un périmètre pilote limité pour tester la démarche sans complexifier inutilement le démarrage. Identifiez les Data Owners et Data Stewards pour les domaines les plus critiques, puis définissez un modèle minimal de métadonnées à renseigner (définition métier, source technique, propriétaire, sensibilité).

Lancer un pilote ciblé

Sélectionnez un ou deux cas d’usage prioritaires, par exemple un rapport financier stratégique et un dashboard commercial à fort impact. Réunissez autour de la table les producteurs de données, les utilisateurs métiers et les équipes techniques. Ensemble, cartographiez les flux, définissez les indicateurs et leurs règles de calcul, documentez les définitions métiers et commencez à alimenter le catalogue. Ce pilote sert de démonstrateur pour prouver la valeur de l’outil et embarquer les équipes.

Automatiser et étendre

Une fois le pilote validé, mettez en place les connecteurs nécessaires pour automatiser l’ingestion des métadonnées. Planifiez des synchronisations régulières avec vos sources de données afin que le catalogue reste toujours à jour. Mettez en place des workflows de validation et de certification pour garantir la fiabilité de l’information. Puis élargissez progressivement le périmètre à d’autres domaines, en gardant des étapes claires et une priorisation des cas d’usage à plus forte valeur.

Mesurer et animer

Le catalogue n’est pas un projet ponctuel, c’est un actif vivant. Suivez des indicateurs d’adoption tels que la complétude des métadonnées, le taux de réutilisation des jeux existants ou la couverture du data lineage. Organisez des comités de gouvernance et des rituels réguliers pour maintenir l’engagement, mettre à jour les définitions si nécessaire et s’assurer que le catalogue continue de répondre aux besoins des équipes.

Bonnes pratiques pour réussir votre projet de Data Catalog

Mettre en place un Data Catalog n’est pas qu’une question d’outil, c’est aussi une question de méthode. Sans cadre clair et sans adoption par les équipes, même la meilleure solution peut perdre de sa valeur en quelques mois.

Pour que votre catalogue reste utile, utilisé et à jour dans la durée, voici quelques bonnes pratiques à appliquer dès le départ :

  • Commencer simple
    Mieux vaut un modèle de métadonnées léger et bien maintenu qu’un catalogue surdocumenté que personne n’alimente. Commencez avec l’essentiel (définition métier, propriétaire, source) et enrichissez progressivement en fonction des besoins réels, pour éviter d’étouffer les équipes sous la complexité dès le départ.
  • Nommer des responsables clairs
    Chaque objet critique doit avoir un Data Owner et/ou un Data Steward identifié. Cela permet d’éviter les zones grises et de savoir à qui s’adresser en cas de question, de mise à jour ou de problème de qualité. Un catalogue sans responsables attitrés se transforme vite en collection de données “orphelines”.
  • Automatiser dès que possible
    Connecteurs, scans planifiés, synchronisation automatique des métadonnées : tout ce qui peut être automatisé doit l’être. Cela garantit que le catalogue reste à jour sans effort manuel constant et limite les risques d’obsolescence.
  • Lier glossaire et objets techniques
    Relier les définitions métiers aux tables, colonnes et rapports permet aux utilisateurs de passer d’un terme métier à l’objet technique correspondant en un clic. C’est ce qui transforme le catalogue en véritable pont entre IT et métiers.
  • Intégrer le catalogue dans les rituels projets
    Le catalogue doit vivre au rythme de l’entreprise : intégration dans les comités data, revues de qualité régulières, processus d’onboarding des nouveaux collaborateurs. Cela renforce l’adoption et évite que l’outil reste cantonné à quelques experts.
  • Maintenir l’engagement dans la durée
    Sans mise à jour régulière et sans implication des équipes, même le meilleur catalogue finit par devenir une étagère virtuelle que personne ne consulte. Animez la gouvernance et montrez régulièrement les bénéfices pour maintenir son rôle central.

Un Data Catalog n’est donc pas un projet “one shot” que l’on déploie une fois pour toutes avant de l’oublier. C’est un outil vivant qui doit être nourri, mis à jour et animé en continu pour rester pertinent. Cela implique d’organiser des points réguliers pour enrichir les métadonnées, vérifier la complétude des informations et ajuster les définitions si les processus métiers évoluent. Plus il est intégré dans les rituels de l’entreprise — comités data, onboarding, revues de qualité — plus il devient un réflexe naturel pour chercher, comprendre et fiabiliser les données. Avec le temps, il se transforme en un véritable centre de gravité de la gouvernance data, soutenant la collaboration entre équipes et accélérant la prise de décision.

Construire une stratégie data solide grâce au Data Catalog

Adopter un Data Catalog dès les premiers projets, c’est poser les fondations de votre stratégie data avant que la complexité ne prenne le dessus. Ce socle de confiance devient le fil conducteur qui soutient vos projets data à venir et permet d’éviter les blocages coûteux liés aux définitions contradictoires, aux données introuvables ou aux indicateurs non alignés.

Un catalogue bien pensé réduit les frictions entre équipes, accélère la livraison des projets et garantit que chaque décision repose sur des données fiables, contextualisées et partagées. Il contribue aussi à instaurer une culture de la donnée qui responsabilise les métiers et donne à chacun les moyens de collaborer sur une base commune.

C’est le meilleur moyen de prévenir la dérive de votre data lake en marécage et de protéger vos équipes de la jungle des définitions concurrentes. Avec un catalogue solide, vos projets gagnent en vitesse, vos analyses en pertinence et votre organisation en sérénité — sans avoir à jouer les explorateurs à chaque nouveau reporting.

Rond violet avec fleche vers le haut